La concentration

- La concentration, Dhâranâ -

 

Dhâranâ, vient de la racine sanskrite dhâr qui signifie, tenir fermement, retenir, soutenir, porter, supporter. Communément, on traduit dhâranâ par concentration. Dhâranâ, la concentration est une étape essentielle, tant pour la voie du Hatha-yoga, que celle du Raja-yoga. Effectivement chaque niveau de la manifestation, sur le plan humain correspond à un ensemble de pratiques codifiées qui mène l’individu, au plus prés de la réalité. Ainsi les multiples postures ou asana utilisées en yoga, ont pour objectif de délier le corps physique ou grossier (sthûla-sharîra), pour lui donner force, santé et résistance. L’harmonisation de cette enveloppe, dite des nourritures (annamaya-kosha) doit permettre au yogi, de se libérer de ses pesanteurs et d’accéder à un état de légèreté. Le corps physique n’est plus une entrave, mais un lieu de réalisation.

 

De la même manière, les techniques du souffle ou prânayâma permettent d’entretenir et de stimuler notre force vitale. Les nombreuses techniques respiratoires qui consistent à équilibrer, à allonger, apaiser ou à suspendre la respiration, interviennent sur l’enveloppe des énergies (prânamaya-kosha),qui sous-tend toute l’activité du corps grossier et la vie en générale. Dhâranâ, la concentration correspond à la tentative de prise de contrôle de l’enveloppe mentale (manomaya-kosha) et de l’enveloppe de la connaissance (vijnânamaya-kosha) qui appartiennent toutes deux au corps subtil (sûkshma-sharîra).

 

- Qui peut véritablement ignorer l’instabilité de son mental ?

 

Qui peut prétendre, en toute sincérité ne pas être confronté à la dispersion et à la fragmentation de la pensée ? Les yogi, n’ont-ils pas prétendu très tôt que le mental est comme un singe fou, ivre ayant été piqué par un scorpion ? Au regard d’un tel constat, nous pouvons comprendre avec une acuité toute particulière l’importance que les yogi ont apporté aux différentes techniques de concentration. Toutes, ont le même objectif, permettre de réunir en un point externe ou interne (ekagrata), toutes nos facultés.

Ainsi le yogi, cherche à ne plus être le jouet de son mental. Il développe la capacité de contrôler un outil essentiel : la pensée.