- La respiration, Prânâyâma -
- La respiration est la clé de voûte du hatha-yoga.
Le mythe prétend que les dieux eux-mêmes ont offert ce cadeau aux humains : le pouvoir d’agir sur le souffle. Il ajoute que, grâce à ce pouvoir, l’homme (ou la femme !) peut se hisser au rang des dieux en éveillant ses forces latentes. Remarquons au passage que la respiration est la seule fonction vitale que l’on puisse contrôler, un hasard sans doute…
Toutefois, si l’on reste pragmatique, il faut bien convenir que le souffle est intriqué dans nos fonctionnements, qu’il s’agisse du corps, des énergies, des émotions ou des pensées.
- À chacun de nos états, son souffle.
Court ou long, régulier ou agité, le souffle est influencé par l’ensemble des évènements qui nous arrivent, soient-ils intérieurs ou extérieurs. Mais de la même façon, il peut lui-même influencer les événements susceptibles de nous arriver. Et la vie elle-même, ne s’égraine-t-elle pas du premier au dernier souffle ? Le hatha-yoga a édifié une technique complète et précise de la respiration, nommée prânâyâma.
Les sages disent volontiers que c’est la partie la plus importante du yoga comme de l’être humain et que, cachés au cœur de la respiration, se trouvent les grands secrets de la vie et du destin individuel.
Que propose la science du souffle (prânâyâma) ?
D’abord d’installer une bonne respiration physiologique, d’être capable de gérer différents rythmes à l’inspiration et à l’expiration, d’acquérir la capacité de faire des rétentions de souffle à poumons pleins ou à poumons vides, de "nettoyer" la structure énergétique, enfin l’entraînement à des souffles spécifiques qui ont pour finalité soit de potentialiser l’énergie, soit d’installer le souffle subtil sans air, soit d’arrêter les fluctuations mentales.
- Installer une bonne respiration physiologique :
La respiration se divise en trois niveaux, celui du ventre, celui de la poitrine, celui des clavicules. La respiration complète est celle qui inclut chronologiquement ces trois niveaux.
L’inspiration va de bas en haut et l’expiration de haut en bas. Ainsi pour inspirer, on gonfle d’abord le ventre, puis la poitrine pour finir par les clavicules. L’expiration suit le sens inverse, on laisse tomber les clavicules, puis on vide la poitrine pour enfin rétracter le ventre, ce qui termine l’expiration.
- Gérer différents rythmes respiratoires à l’inspiration et à l’expiration :
Selon le yoga, la phase expiratoire est plus puissante et plus stable que la phase inspiratoire (ce qu’on vérifie facilement, lorsqu’on fournit un effort par exemple). On applique : soit une inspiration et une expiration de même durée, soit – ce qui est mieux – une expiration deux fois plus longue que l’inspiration ; si on inspire par exemple en 4 secondes on expirera en 8 secondes.
- Acquérir la capacité de faire des rétentions du souffle :
Il y a deux façons de retenir son souffle (apnée), soit après une inspiration, on parle alors d’une rétention à poumons pleins, soit après une expiration, on parle d’une rétention à poumons vides. Les buts des rétentions de souffle sont de "bouger" l’énergie dans la structure énergétique.
- Nettoyer la structure énergétique :
Le "nettoyage" est la première fonction du prânâyâma. C’est grâce à cette qualité qu’il a une action forte et durable sur la santé, sur la jeunesse, sur la longévité et sur la stabilité mentale.Les souffles spécifiques Ils sont la partie la plus pointue et la plus efficace du prânâyâma. Il existe une quinzaine de souffles spécifiques que nous aurons toute latitude de décrire au cours des mois, des années ou des siècles qui viennent dans notre rubrique.