Dhanurâsana
(La posture de l'Arc)

 

Description :

Au départ il faut être allongé à plat ventre, la tête en appui sur le menton, les pied joints, et les mains accolées au corps. Les yeux fixent déjà un point sur un support ou dans l’espace, il faut se concentrer sur la ceinture abdominale.

 

Sur une expir on plie les jambes et les mains prennent les pieds au niveau des chevilles ou des coups de pied. Sur l’inspir qui suit, tout en fixant le point, on redresse le buste et la tête. Il faut que les pieds tirent en arrière et vers le haut, la tête elle aussi doit être tenue vers le haut.

 

Il est recommandé de pratiquer alors au moins 7 souffles en Visamavritti, soit : 3 Matra à l’inspir, 12 en tenue poumons pleins (PP) et 6 à l’expir. Le compte se fait mentalement sans se presser. Dans cette posture il vaut mieux ne pas changer le compte en cours, si l’on est plus expérimenté on peut prendre dès le départ 4/16/8 voir 5/20/10 voir plus.

 

Attention dans cette posture il est recherché la stabilité et la continuité, il vaut mieux trouver un angle en hauteur et un compte du souffle pour lesquels on soit sûr de tenir jusqu’au bout, plutôt que de chercher la performance et une plus grande hauteur, si ce c’est pour ne pas aller au bout des 7 souffles.

 

Il y a bien ainsi deux comptes :

  • Le compte pour Inspir/PP/Expir (PP = Poumons Pleins)
  • Le compte de chaque souffle complet.

 

Ne jamais presser le compte, vérifier que le mental n’agit pas sous l’emprise de la rapidité mais plutôt dans la maîtrise. Accentuer plus particulièrement Mulà Bandha pendant la rétention à PP et sentir l'énergie se condenser dans la colonne.

 

Symbolique :

Le compte de 7 souffles complets corresponds au 7 cercles de l’énergie , faisant ainsi rentrer de plus en plus profondément en Soi.

 

Version intensive :

Dans cette version l’ensemble de la posture s’accomplit sur un seul souffle :

Expir on se saisit des pieds, Inspir on prend la posture et on tient à PP le plus longtemps, en prenant une hauteur maximal et un angle du corps le plus fermé possible. La tension est ainsi portée à son paroxysme. Il faut prendre de plus Shambavi Mudrà. Enfin à l’expiration qui suit on repose, et sur l’inspir on recommence. Si le processus énergétique se met en place les temps de rétention se rallongent.