akarna dhanurâsana

Les archers sont des techniques féroces, ces postures sont incontournables pour qui veut enfin savoir ce qu'est le Hatha-Yoga, donnant ainsi une vérité exactement contraire à la croyance générale, et la plus répandue, à savoir : non pas une pratique de relaxation et de laisser aller, mais au contraire une pratique d'endurance et d'extrême puissance.

Il faut démarrer une jambe tendue devant soi, et l'autre repliée de telle sorte que le pied vienne au périnée, sur une expiration saisir d'une main les orteils de la jambe tendue, et de l'autre ceux de la jambe repliée. Cette prise doit être extrêmement ferme et définitive. Dans cette position, faire quelques souffles, afin de mobiliser toutes les énergies, en fixant les yeux bien ouverts une cible aussi véritable qu'imaginaire.

Dans cette posture, l'arc est tout le corps, la cible est la concentration en un seul point, la flèche est l'énergie de la volonté. Sur une inspiration, tendre l'arc en montant le pied de la jambe repliée idéalement jusqu'à l'oreille, puis tenir la posture avec l'appui du souffle et de la fixation de la cible.

Il faut immédiatement exercer une contraction puissante et constante de la base en Mulà Bandha , ainsi que le geste de la langue en Jivâ Bandha ou mieux encore en Khéchari Mudrà.

Au niveau du souffle, il faut privilégier une tenue à poumons pleins, le plus longtemps possible, bien allonger l'expiration sans se précipiter, et ainsi de suite. Il est également nécessaire de rendre le souffle bruyant avec la contraction de la gorge Ujjâyin est également possible de prendre le souffle du Bhastrika abdominal, pour faciliter une tenue au long cours, dans ce cas là, il faut finir la posture par une inspiration pleine et entière afin d'exacerber la posture dans une ultime tenue à poumons pleins.

Enfin sur une expiration, reposer lentement sans se départir du regard qui fixe la cible, pour revenir à la position de départ. Enfin sur une nouvelle expiration quitter la posture et inverser sans attendre, et sans prêter cas au dialogue intérieur. Egaliser le temps à droite et à gauche.

Selon les disponibilité et la volonté du moment, après quelques souffles, recommencer encore un cycle à droite et à gauche et ainsi de suite jusqu'à l'épuisement complet. Il est interresant d'enchaîner les cycles, x2, x3, x4, juqu'à 10, même si la hauteur de la jambe qui monte a tendance justement à descendre quelque peu ou beaucoup.

Cette répétition des cycles à droite et à gauche a le grand avantage d'inscrire au niveau du corps subtil, l'empreinte de la volonté et de la puissance, qualités de l'énergie seules à même d'amener plus de légèreté au niveau du corps grossier.