La posture du diamant (vajrâsana)

vajrâsana

la posture du diamant

 

Présentation :

 

posture du diamant

Il s'agit d'une posture assise sur les pieds qui forment un 'V' plus ou moins évasé et sur lequel l'on s'asseoit bien au centre.

Cette posture est particulièrement confortable et l'on peut, avec un peu d'habitude, y rester un Gathika (soit 25 mn) sans problème particulier.

De plus elle permet de rester bien droit et de pouvoir mettre le buste en avant sans avoir à cambrer les reins outre mesure.

Cette posture est donc un véritable joyau, car elle permet à la verticalité de rejoindre l'horizontalité, leur point de rencontre se situant au niveau du centre de la base.

L'horizontalité représente notre condition terrestre et son errance dans un monde clôt, où tout finit par se répéter.

 

La verticalité représente la profondeur des sentiments qui nous animent et nous poussent à aller de l'avant, mais cette profondeur peut être éprouvée également comme étant celle du monde intérieur, et de l'énergie qui y règne.

 

Cette énergie est purement affective, elle est dit-on la Shakti, qui a tout pouvoir sur le coeur de Shiva qui représente la conscience.

 

Cette énergie gouverne non seulement notre propre affectivité mais de la même manière elle gouverne l'univers entier, et tous les cycles de la nature. Cette énergie nous révèle la profondeur insondable et la dimension verticale de notre être. Lorsque le Yogi pénètre très profondément dans cet espace intérieur, et qu'il ressent intensément l'énergie qui lui est associée, son corps se redresse, et l'énergie trouve en lui un sens ascendant de la base au sommet.

 

A force de barratter cette énergie, l'individu perçoit des jeux de lumière, alors même que sa vision reste toute intérieure. Comme la légèreté s'inscrit dans le corps, la lumière se manifeste dans sa vision intérieure. Ces jeux de lumière peuvent prendre différentes intensités et luminosités, ce peut être des scintillements, des éclaircissements, cette luminosité peut être accompagnée de couleurs ou être encore une lumière noire, et parfois, même si cela est plus rare, elle peut être une lumière intense et d'un blanc éclatant. Cette dernière lumière est paradoxale. car elle est à la fois aveuglante et douce, cette lumière produit exclusivement des énergies de beauté et d’extase.

 

La conscience n’est pas inerte mais réagit et sait qu’elle est affectée. La conscience d’être affecté est la véritable vie de la conscience. C’est dans cet acte intérieur qu’elle accomplit l’acte qui ne se distingue pas d’elle-même, d’où l’énergie engendrée est conscience à l’état pur, divine liberté de la conscience.


« Si la libre activité (Vimarsha) ne formait pas l’essence de la conscience (Prakasha) celle-ci ne pourrait s’élever au-dessus de l’inconscience et l’univers se refléterait en elle comme les objets dans un cristal inanimé, sans que la conscience offre la moindre réaction. Or, cette réaction de se savoir être exprime la conscience en forme de « Je », la conscience se considérant alors comme sujet connaissant, objet connu et moyen de connaissance sans que l’aide d’un objet externe s’avère nécessaire. Le 'Je' suprême s’exprime au niveau de Shiva-Shakti comme l’expression de cette conscience de Soi. »